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mercredi 11 juin 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO MAGGIORE (SECONDA PUNTATA)

 Oui, voici la deuxième partie, la seconda puntata comme le dit si bien Signora Siu. Le précédent billet nous avait laissé sur le lac Majeur quittant l'île Dei Pescatori pour rejoindre l'île Bella, la più bella. La voici.

Naturalmente, la photo n'est pas de moi, mais empruntée au blog carnets-voyages.org, que je remercie particulièrement pour la qualité de ses reportages. Je pique rarement les photos des autres sauf que là, comment pouvais-je vous montrer la magnificence de cette île dans son ensemble ? Et bien cette photo est parfaite. Sinon vous auriez eu droit à ça:

Oui ? Pas terrible n'est-ce pas ? Quand bien même Napoléon disait "il vaut mieux une mauvaise photo de smartphone qu'un long discours" je ne pouvais pas vous abandonner avec ça.

De cette belle vue, on peut voir les jardins baroques de forme pyramidale en terrasses, la dernière terrasse étant un théâtre à ciel ouvert, on aperçoit le grand palais au bout de l'île.

D'un gros caillou inhabité dit-on, Carlo III Borromeo  a commencé en 1632 la construction du palais, conçu pour être une résidence somptueuse et un symbole du statut et du pouvoir de la famille Borromeo. 



Les intérieurs sont très spacieux. Des pièces décorées de nombreux tableaux, comme la Galerie Berthier : avec plus de 130 tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles avec quelques copies de grands maîtres et des originaux de la peinture lombarde de la Renaissance.

Salle splendide également avec son coté méga spacieux: le Salone Nuovo. 

Avec beaucoup d'acuité visuelle, vous pourrez apercevoir (sinon il est temps d'aller chez l'ophtalmo...non je rigole elle est très loin et un peu floue) une licorne en or entre deux colonnes. C'est l'un des symboles de la famille Borromeo. Ce que dit le petit panneau: 
"LIOCORNO
La Licorne, ou hippocampe, est apparue dans les armoiries des Borromées en 1445, lorsque, sur ordre de Filippo Maria Visconti, le fief d'Arona fut érigé en comté en faveur du comte Vitaliano I dei Vitaliani de Padoue, qui avait pris le nom de Borromée par un diplôme ducal. Visconti souhaitait que la licorne des armoiries lève la tête vers la « vipère ou vipère de Visconti », en signe d'alliance étroite."

Il y a aussi un chameau (lui aussi est en or mais encore plus flou ! Ah c'est chouette ces blogs où l'on ne voit rien):
"CAMMELLO
Le chameau prosterné, couronné et coiffé d'une crête de plumes, a été introduit dans les armoiries des Borromées, peut-être pour rappeler la dévotion de Vitalien Ier des Vitaliens, futur Borromée, envers son oncle maternel Jean, qui accueillit son neveu à Milan après son départ de Padoue, vers 1396. Bien que l'explication du symbole soit incertaine, il est néanmoins répandu dans les fiefs ou propriétés de la famille : S. Maria Podone à Milan, Arona, Angera, Castelli di Cannero (anciennement Rocca Vitaliana)."

Placée au centre du salon, la maquette du Palais Borromeo. 

Pour raccourcir l'article je ne vous montrerais pas la salle des médailles, ni la sublime salle des tapisseries, la salle du trône ni les chambres, ah si une chambre:



Et à propos de chambres voici une anecdote :


"NAPOLÉON SUR L'ÎLE BELLA

Le séjour de Napoléon Bonaparte sur l'Île Bella ne dura que deux jours, les 17 et 18 août 1797, mais il bouleversa profondément la vie paisible des lieux. Le général Bonaparte arriva aux îles Borromées par bateau depuis Laveno, sans prévenir, avec soixante personnes à sa suite.

Il fallut d'abord préparer l'alcôve pour la nuit de Napoléon et de son épouse Joséphine, puis préparer un déjeuner de trente couverts dans la salle des Médailles. Le lendemain, Napoléon demanda à déjeuner dans l'appartement souterrain des Grottes, puis voulut se rendre à l'Île Madre pour chasser le faisan. Le soir, le général et sa suite prirent la mer pour Laveno et rejoignirent Milan. Le personnel de maison fut choqué par l'intrusion et l'impolitesse des invités qui quittèrent les « chambres sales et malodorantes ». « Néanmoins, commenta le régisseur, nous pouvons remercier Dieu que le séjour ait été court, sinon cette maison serait devenue un véritable quartier de soldats.»"

Et puis il y a la salle de musique. 

Cette salle de Musique accueillit la Conférence de Stresa de 1935, à laquelle participèrent les grands chefs d'État  Benito Mussolini pour l'Italie, Ramsay MacDonald pour le Royaume-Uni, et Pierre Laval pour la France pour discuter des violations du Traité de Versailles par l'Allemagne hitlérienne. 

On poursuit avec ce qu'on appelle les "Grottes", au rez-de-chaussée, six salles communicantes décorées comme des grottes. En été, la famille Borromeo et leurs hôtes se promenaient dans ces grottes fraîches pour échapper à la chaleur extérieure.

Les murs sont parés avec des galets et autres pierres décoratives.


"La Sixième Grotte abrite une somptueuse collection de selles, de harnais, de caparaçons, arborant les armoiries des familles Borromée, Barberini et Odescalchi. Ces vêtements étaient utilisés par la famille Borromée pour ses majestueuses expéditions équestres. Ils furent notamment utilisés par le cardinal Giberto IV, nommé évêque de Novare en 1713. En 1743, les harnais furent à nouveau utilisés pour le cortège nuptial de René III Borromée, lors de son mariage avec Marianna Odescalchi. Au milieu de la salle, vous remarquerez une maquette architecturale de la forteresse d'Arona, détruite par Napoléon Bonaparte en 1800. Pour la famille Borromée, ce n'était pas n'importe quel château. C'est ici qu'est né, en 1538, le plus célèbre représentant de la lignée : le saint archevêque Carlo Borromeo. Avant de quitter la pièce, il vaut la peine de jeter un coup d'œil vers l'arrière, où une élégante fontaine de 1772 représente un dauphin, qui pulvérisait autrefois de grandes quantités d'eau."

Sortons des grottes et allons au jardin.

Les jardins en terrasse s'adaptant du relief de l'île s'étendent de part et d'autre, emplis de statues, de fontaines et agrémentés de paradeurs superbes paons blancs qui friment devant vous en déployant leurs plumages spectaculaires. 

La terrasse supérieure, théâtre à ciel ouvert.

Sur la pelouse, là en bas ce sont des paons, ils ont le droit de marcher sur la pelouse, eux.


C'est magnifiquement décoré, les allées sont coupées au cordeau, tout est bien carré, des statues partout : admirables jardins baroques. 

N'empêche que, ou néanmoins comme vous voulez, question jardin, j'ai largement préféré les jardins de l'île Madre, jardins anglais avec des essences d'arbres magnifiques, des pelouses vallonnées, des endroits romantiques dissimulés qui s'offrent au regard au dernier moment. 


Il est beau, non ?

Nous en avons pris plein la vue avec ces îles Borromées, il nous restait à visiter sur les conseils de notre hôtesse, le Parco Pallavicino à Stresa même. Nous y sommes aller le matin avant le départ, très proche de Stresa, nous y sommes allés à pied du parking du port. Mais pour les fatigués il y a un parking juste en face et gratuit.

C'est un très beau parc avec un  belle roseraie, des sequoias superbes et d'autres essences d'arbres tous autant admirables; le problème c'est que des jardins nous en avions déjà vu beaucoup, alors là forcément on se lasse un peu malgré la beauté des lieux. Toutefois, en revoyant ces photos je me dis que oh mio dio ! Qu'est-ce que c'était beau ! De plus nous y avons trouvé un calme bien reposant. Voici quelques images.


Un petit séquoia.


Il y a quelques oiseaux encagés bien tristounets, flamands, perruches, perroquets. Et des paons en liberté, magnifiques. La Villa Pallavicino est en réfection: pas possible d'y entrer

Et pour finir


A + !

mercredi 4 juin 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO MAGGIORE (PRIMO)

 Après le Lac d'Orta qui ne manquait pas de charme grâce à sa quiétude (peu de touristes, nous ne sommes pas encore en pleine saison), après ce lac donc, nous sommes partis dormir à Levo dans les hauteurs de Stresa, petite ville sur le Lac Majeur. (Guest House Casa del Folletto: bel hébergement, excellent accueil, excellent petit déj (si seulement les italiens savaient faire le pain...)

Si le lac d'Orta nous avait séduit par sa petite taille, et son romantisme italien émanant des ruelles de San Giulio, se prêtant plus aux rencontres amoureuses de qualité ai-je appris récemment ;)) le lac Majeur lui nous époustoufle par son étendue. Stresa est une belle ville ! Sur le bord du lac, les beaux hôtels se font concurrence mais la ville reste à taille humaine. 

Si vous allez là-bas ne manquez pas de prendre un cappuccino (je dis ça mais vous prenez ce que vous voulez) sur le toit de l'hôtel La Palma, appelé "Sky bar" il n'est pas réservé aux clients de l'hôtel, c'est libre d'accès : il faut en profiter pour découvrir ce paysage.

Ce cappuccino, c'était le lendemain, car le soir de notre arrivée, 
nous avons dîné au restaurant "Vista" conseillé par notre logeuse et n'avons pas été déçus ni par le repas, ni par LA vue, comme l'indique son nom.

Et de notre table, on distingue bien les îles Borromées si connues: au fond à gauche: l'Isola Madre, toujours à gauche devant: l'Isola dei Pescatori (ou l'Isola Superiore) et à droite: l'Isola Bella.

Nous savions au départ que la plus belle des trois est la Bella puis la Madre et enfin celle Dei Pescatori ou Superiore qui n'est intéressante que par sa simplicité et son authenticité : elle vit une vraie vie ! tout simplement parce qu'elle n'a jamais été la possession des Borromeo, et restée juste un petit village.

 D'ailleurs sur le dépliant touristique de Stresa, elle n'est pas colorée en rouge signe non pas que le crayon de couleur avait la mine cassée mais qu'elle est considérée comme banale.

Intéressante surtout parce qu'elle vous propose des centaines de points de restauration, du simple vendeur de pizza au bon restaurant de poissons.


Alors alors; nous avons décidé de commencer le matin par Madre, puis passer à l'île Dei Pescatori (Superiore) pour manger un bout et ensuite finir par la più bella che fa onore al suo nome: Isola Bella !

Les deux meilleures façons d'aller visiter ces îles; les bateaux des compagnies privées et la ligne de ferry de transport public (ensuite il y a la nage, la barque, l'hélico...), notre choix de commencer par l'île Madre nous a obligé à prendre les bateaux des compagnies privées (le ferry lui fait le sens inverse) un peu plus chers de quelques euros certes mais bon, ce n'est pas l'arnaque non plus.

L'île Madre. 

"Paradis terrestre ; arbres à feuilles d’or que le soleil dorait. On s’attendait à voir apparaître derrière un buisson le sultan grave et doux, avec son riche yatagan et sa robe de soie. C’est le lieu du golfe le plus voluptueux que j’aie vu, la nature vous y charme de mille séductions étranges, et l’on se sent dans un état tout sensuel et tout exquis. S’il durait longtemps, il ferait mal, tant il est nouveau ; puis on s’y accoutume et cela passe comme autre chose. — Deux percées encadrées de verdure et voyant le lac. — Arbres de tous les pays du monde, citronniers, orangers, palmiers, hêtres, etc., dont la cime paraît le haut des monts couronnés de neige."

Ce n'est pas moi bien sûr qui pourrait écrire d'aussi belles phrases mais c'est tout le sentiment que j'ai éprouvé en découvrant l'île. Flaubert ne s'y est pas trompé, l'île est un chef d'œuvre. Plus le jardin botanique et ces paysages romantiques que le palais des Borroméo et son théâtre de marionnettes. Je commence par le palais.


Je passe rapidement sur l'histoire de l'île de San Vittore nommée telle avant les années 1500 possession des religieux, et l'île Renata renommée ainsi en 1563 par Renato (questo ha senso !) Borromeo. A partir de ces temps là, l'île reste à cette famille qui va faire construire le palais, jusqu'à sa forme actuelle identique depuis la fin du XVIIIe siècle et je suis charmé par l'aspect suranné des façades. L'intérieur lui a été plus récemment restauré par la Princesse Borromeo en 1978 et aménagé en musée et l’on peut y voir des meubles, des collections de tapisseries et porcelaines, un théâtre de marionnettes, une pinacothèque réunissant des tableaux de maîtres lombards du 17ème siècle et enfin un musée de poupées réunissant des pièces françaises et allemandes du 19ème siècle. Voici quelques photos.








Le palais abrite également une belle collection de livrées disséminée dans chaque pièce meublée.









L'importante collection de marionnettes est le clou de la visite. C'était un véritable théâtre domestique où la famille Borromeo divertissait ses invités. Plusieurs pièces du palais sont utilisées pour stocker les personnages et les décors ceux-ci conçus par Alessandro Sanquirico, le metteur en scène du Théatre de la Scala de Milan ! 





Dans les vitrines, les marionnettes, au-dessus les tableaux des décors.

Marionetta: Arlecchino

Le cartel: 
"L'ENFER La scène de ce théâtre représente l'Enfer. 
Les différentes marionnettes en symbolisent le milieu.
A gauche l'orgue à trois tuyaux pour obtenir des sons lugubres.
A droite, un monstre sur chariot, en tirant les ficelles les ailes bougeaient et des langues de feu sortaient de sa bouche."

La collection de poupées.
L'explication, (écrite telle quelle):

"LA CHAMBRE DU COLLECTIONEUR
Nous avons reconstruit le salon de la maison-musée, de la ville de Tours. La Collection a été léguée par Robert Pesché et Gisele Brault Pesché à la famille Borromée afin qu'elle continue à être vue par le publique. On peut voir des exemplaires de meubles marquèterie, une part de la riche collection de tableaux du XIXe et XXème Siècle, gravures, dessins, impressions, étains, porcelaines, poupées et jeux, objets de mobilier, curiosités et documents. Beaucoup sont déjà en exposition au château-fort d'Angera."

A noter que le château-fort d'Angera est aussi la propriété des Borromeo depuis des lustres et qu'il doit être sublime à visiter, malheureusement le temps manque et il nous faut faire des choix.

Les jardins de cette île m'ont enthousiasmés ! Des arbres plus beaux l'uns que les autres, des ouvertures sur le lac, admirables. Voici.




Une particularité est cet arbre, déclaré le plus bel arbre du monde avant qu'il ne fusse déraciné par une méchante tempête en 2006. Un cyprès du Cachemire.

Le cyprès du Cachemire. Une histoire de sauvetage

Dans la nuit du 28 juin 2006, une tornade a dévasté la partie nord d'Isola Madre, arrachant le grand cyprès du Cachemire qui se trouvait devant la demeure. Trésor vivant et symbole d'Isola Madre, il était arrivé en juin 1862 sous la forme d'un paquet de « graines très fraîches », envoyé de l'Himalaya par le correspondant des Borromées, William B. Pentland.

Toutes les énergies se sont immédiatement concentrées pour tenter de sauver cet arbre gigantesque de 70 tonnes, dont les branches s'étendaient autrefois harmonieusement sur des dizaines de mètres. L'un des seuls spécimens d'Europe, le cyprès du Cachemire est lui aussi en voie de disparition dans son environnement naturel. Son sauvetage a nécessité une opération d'ingénierie et de botanique de haut niveau, menée par une équipe de jardiniers, de techniciens, d'ingénieurs, d'ouvriers d'une entreprise spécialisée dans les câbles et de deux entreprises locales. Trois grues, larguées par hélicoptère, soutenaient un harnais de cordes en tissu spécial, fixées au sol dans des fosses en ciment.

Dès sa chute, une course contre la montre s'engagea. La base fut enveloppée de bâches spéciales constamment humidifiées et le feuillage aspergé d'antitranspirants. Tout cela pour maintenir les racines et les feuilles en vie le temps de redresser le tronc tombé. Après la mise en place des premiers treuils, le bridage du tronc commença et, avec une grande précaution, ce qui restait du cyprès commença à s'élever vers le ciel, tandis que l'énorme motte de racines s'enfonçait dans le sol et que le tronc de huit mètres de diamètre se soulevait du sol, se redressant.

Solidement ancré au sol par des câbles, le grand arbre se régénéra lentement et, après trois ans de convalescence, fut finalement déclaré hors de danger.

Même s'il ne retrouvera jamais la forme qui l'avait rendu célèbre et en avait fait « le plus bel arbre du monde », le grand cyprès d'Isola Madre demeure un précieux témoin d'un passé grandiose, tourné vers l'avenir.


 En bateau maintenant pour l'île Superiore ou Dei Pescatori. Nous ne sommes pas attardés dessus, juste faire un petit tour dans les ruelles remplies surtout de boutiques de souvenirs et de restaurations rapides, sur le bord du lac s'enfilent tous les restaurants de poissons, nous avons préféré acheter des parts de pizza et focaccias excellentes, 3 euros l'unité: les bonnes choses ne sont pas chères en Italie !





Et puis nous avons repris le bateau suivant pour l'Isola Bella ! Mais ça ce sera pour le prochain billet car là je suis sûr que je vous ai perdu !


À  + !

Flaubert écrivant sur l'île Madre : Notes de voyages

mercredi 28 mai 2025

VISITE DE TROIS LACS D'ITALIE. LAGO D'ORTA.

 Partis tôt la veille (enfin pas trop tôt comme d'habitude) nous avons pu bien nous reposer et démarrer cette journée bien en forme pour attaquer le premier lac : celui d'Orta, il est à l'ouest du lac Maggiore

Comparé à ce dernier, ou celui de Come ou de Garde, c'est un petit lac (13 x 2,5 km) mais son charme nous a laissé un très bon souvenir. Certes une journée suffit à y voir ses plus beaux endroits mais il vaut le détour.

Le village le plus réputé est Orta San Giulio, on dit qu'il est le plus beau, incontournable, donc en parfait touriste de base nous y sommes allés direct. Il y a bien une autre localité assez connue sur l'autre rive mais apparemment assez commune. En fait, ça dépend ce que vous voulez voir voir et vivre : la foule et le faste ou bien le calme et la simplicité.


Orta San Giulio est assez belle, caractéristique des localités italiennes: des ruelles serrées pour l'ombre et des maisons colorées différemment qui donnent une belle tonalité sous le soleil.

 Notamment sur la place Mario Monta assez large (comparée au reste) en front de lac, là où partent les bateaux.

Je la trouverais assez commune s'il n'y avait pas ce bâtiment au cachet médiéval qu'est le Palazzotto, 



le Palais de la communauté. Petit bâtiment plutôt carré dont l'entrée se situe au premier niveau par un escalier extérieur, datant de la fin du XVIème siècle et servant donc de centre de gouvernance locale.
 











L'entrée est interdite mais j'ai lu quelque part que l'on peut admirer une fresque baroque qui représente la Madone et les saints Francesco et Giulio à travers la porte vitrée ... quand on a la chance de trouver les volets ouverts.


A quelques pas de là, se trouve la Villa Bossi, avec un petit jardin mignon mais là aussi rien d'extraordinaire, sauf peut-être la statue de Carl-Heinz Schroth, ici en peintre, mais très connu comme acteur.

" Orta è per me il piu bel posto elmondo." Carl Heinz Schroth. 

Et je le comprend bien, le lac d'Orta est d'un calme que je ne retrouverai pas à celui de Como ni au Maggiore.












L’église Santa Maria Assunta est à voir également. 



Bon il faut grimper un peu.



Mais la grimpette n'est pas inutile car elle va nous mener au-dessus du village, au  Mont Sacré d’Orta,  construit à partir de la fin du XVIe siècle, il regroupe un ensemble de 20 chapelles qui raconte un moment de la vie de Saint François d'Assise, de sa naissance jusqu’à sa canonisation. 

Mais avant de grimper là-haut nous avions pris le bateau pour visiter l'île San Giulio.
C'est une petite île, que nenni ! c'est une très, très petite île où l'on peut faire le tour en 10 minutes et visiter la basilique en 15 min. Cette dernière était fermée, c'était lundi.


Elle est belle ma photo non ? Je l'ai prise au Mont Sacré.




Le Mont Sacré d’Orta

À une époque où les habitants étaient souvent illettrés, quoi de mieux que ces représentations peintes et statuaires pour divulguer une instruction religieuse.

Les chapelles sont décorées de belles fresques et de sculptures en terre cuite et sont numérotées, certaines sont très belles, d'autres plus communes. D'ailleurs, nous voyons que selon la période de construction il y a différents styles et modèles d'architecture et artistiques: " les premières sont simples et décorées avec fresques et terre cuite, le style baroque, plus emphatique, a laissé des traces visibles dans les dernières."

En voici une assez remarquable.


"CHAPELLE XX - LA CANONISATION DE SAINT FRANÇOIS (CHAPELLE D'AMICO CANOBIO)

La chapelle fut une des premières à être construites, grâce à un legs généreux de l'abbé Amico Canobio de Novare. Les travaux, après sa mort, progressèrent très lentement. Le riche ensemble de sculptures est de Dionigi Bussola, et représente le pontife Grégoire IX qui remet a un cardinal la bulle de la canonisation de François ; de très nombreuses personnes prennent part à la scène - des cardinaux, des évêques et des notables: une véritable galerie de personnages - avec le Père général franciscain agenouillé devant le Pape. Sur les murs, le peintre milanais Antonio Busca a réalisé un résumé de la vie de saint François (1674-1682); sur la voute, la gloire de saint François."



Selon la tradition, la naissance de saint François d’Assise aurait été marquée par un événement extraordinaire : il serait né dans une étable. Cette légende souligne l’humilité et la simplicité de sa vie future, en faisant écho à la naissance de Jésus-Christ dans une crèche. La mère de François aurait accouché sur la paille d’une étable, un lieu modeste, en réponse à une vision divine ou à une prophétie céleste. Cet épisode symbolique insiste sur le fait que François devait être un imitateur de l’humilité du Christ, naissant dans la pauvreté et la simplicité.

Mais mes photos ont du mal à rendre la beauté des lieux, voici donc une vidéo youtube

Voilà pour le lago d'Orta, une journée entière fut suffisante pour ci-dessus, ensuite, il y a d'autres chose à voir autour, mais bon il fallait aussi manger un peu, au bord dulac, il y a pas mal de bancs  et les foccacias sont délicieuses et finir attablés pour une petite bière et une grande glace ! 

A + !